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Se méritos dignos de referência há, neste Otello, inevitavelmente os mesmos prendem-se com a direcção divina de Von Karajan, a par da prestação da sumptuosa Filarmónica de Viena – a minha orquestra de eleição, desde há muito. Pelas razões descritas, não hesito em designar esta interpretação de Otello pelo nome próprio de Von Karajan, ossia Herbert.
Von Karajan e a Wiener Philharmoniker proporcionam a leitura orquestral de Otello mais impressionante que conheço (e privo com cerca de uma dezena, de Furtwängler a Toscanini, de Serafin a Solti): dramática, poética, fina e grandiosa. A prestação da orquestra – das cordas, particularmente -, é o que se sabe: um verdadeiro milagre, na afinação, profundidade e imensa poesia que desenham.
Relativamente aos intérpretes, "a coisa pia" de outro modo.
Del Monaco foi o protagonista de Otello dos idos 1950 e inícios da década de 1960. Há envergadura dramática na sua interpretação e spinto a rodos. Falta-lhe volume, sobretudo. O timbre é belo e heróico, mas um tanto magro.
A Desdemona de Tebaldi peca por uma discreta insegurança, própria da época da carreira do grande soprano. Dócil e elegante, Tebaldi compõe uma Dedemona convencional.
Protti é um Jago inespecífico, insuficientemente perverso e intriguista. Gobbi – anos depois – veio a criar o Jago supremo, sob a batuta de Serafin: corrosivo e maligno, de uma perversão diabólica.
Pese embora a prestação e limitações dos solistas, o acto III desta interpretação transpira drama e calor teatral, servido por vozes de assinalável qualidade - vide os confrontos Otello / Desdemona e Iago / Otello.
Caso o leitor procure o melhor Otello orquestral, este é o seu objecto de desejo. Se pretende um conjunto de solistas de grande envergadura dramática e teatral, Vickers será o protagonista – ou Vinay, ou ainda Domingo -, Studer a Desdemona de eleição – a par de Freni, Scotto ou Rysanek – e Gobbi – como disse, sem sombra de rival – o maior Jago da discografia.
Por Karajan, indubitavelmente.
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(4/5)
A Era Mortier terminou, envolta em polémica, como se pretende – pelo menos, pretende o próprio, que faz da polémica o seu nutriente fundamental.
Doravante, G. Mortier criará polémica em Madrid. Começa com Weil e termina com Messiaen. Gostos, enfim.
Aprecio Mahagonny, tal como Saint François d'Assises, devo advertir!
Em jeito de balanço, eis a opinião de Mortier, lui-même, de malas aviadas para o Real:
LE FIGARO. - Vous êtes souvent ressenti comme un provocateur, qui aime choquer le bourgeois.
Gerard MORTIER. - C'est un grand malentendu. J'ai une passion, je cherche à la faire partager. Mon but n'est pas de brutaliser le spectateur, je crois profondément à ce que je fais. Cela ne veut pas dire que je réussis à chaque fois : j'ai sur mon bureau en permanence cette phrase de Beckett, «Échouez, échouez à nouveau, mais échouez mieux». En tout cas, lors du cocktail de départ donné par les membres de l'Association pour le rayonnement de l'Opéra de Paris, ces derniers m'ont dit qu'ils avaient été heureux d'être bousculés par moi, même s'ils n'ont pas toujours tout compris. Il faut accepter de ne pas comprendre : comprend-on tout quand on lit Rimbaud ?
On vous reproche de faire passer vos goûts avant la diversité des programmes.
Ce n'est pas une question de goût mais de conception de l'opéra. Je sais qu'il me suffit de programmer La Bohème ou Tosca pour remplir ma salle, mais je ne m'y résigne pas. Je me demande d'abord quel ouvrage peut m'apprendre quelque chose sur notre société. Richard Strauss n'est pas au premier rang de mes goûts, mais je sais que je dois le jouer. À Madrid, je commencerai ma première saison par le Mahagonny de Kurt Weill, réflexion sur le modèle économique qui est en crise aujourd'hui. Et je la terminerai par Saint François d'Assises. Ainsi, nous aurons les deux pôles du monde contemporain : le matérialisme et la spiritualité. C'est ainsi que je conçois une saison, même s'il m'arrive de faire des entorses pour satisfaire des artistes : j'ai fait Werther à la demande de Rolando Villazon et Susan Graham, je vais monter la Fanciulla del West de Puccini car Eva-Maria Westbroek m'a supplié de la faire, alors que je déteste ces œuvres.
Vous visez donc la réflexion davantage que le divertissement ?
La réflexion est essentielle : Le sommeil de la raison engendre des monstres, dit le tableau de Goya dont j'ai la reproduction dans mon bureau. Et puis un théâtre d'opéra n'est pas une institution d'amusement, surtout avec l'argent public. J'ai une mission : on ne peut pas faire Broadway avec 100 millions de subventions.
Gardez-vous des regrets ou des frustrations de votre passage à Paris ?
Le cauchemar, ce fut l'annulation de la première d'Adriana Mater de Kaija Saariaho pour cause de grève, alors que je n'ai pas eu durant mon mandat une seule grève due à des raisons internes mais seulement à des mouvements nationaux (intermittents, retraites). J'aurais aimé jouer Les Soldats de Zimmermann, mais c'est trop lourd à monter dans un théâtre où l'on pratique l'alternance des spectacles. Moïse et Aaron de Schoenberg et les Maîtres chanteurs de Wagner m'auraient tenu à cœur mais le personnage principal y est le chœur et celui de l'Opéra de Paris n'était pas tout à fait au niveau. Sinon, la grande blessure restera l'accueil fait à Sylvain Cambreling, alors qu'il est reconnu en Allemagne comme un grand chef.
Et des satisfactions ?
Avoir fait passer la moyenne d'âge des spectateurs de 56 à 42 ans. Voir l'Orchestre de l'Opéra unanimement reconnu comme le meilleur de France. Avoir créé une identité théâtrale forte avec quelques metteurs en scène comme Marthaler, qui était déjà connu, ou Warlikowski et Tcherniakov, que je suis fier d'avoir révélés au public.
On a parfois l'impression que vous ne supportez pas la contradiction…
Ce n'est pas vrai, j'aime la discussion et ne m'y dérobe jamais. Mais c'est un fait : je réagis viscéralement quand je ne comprends pas une appréciation. Par exemple, vous aimez les symphonies de Bruckner dirigées par Philippe Herreweghe, et ça, je ne peux pas l'admettre venant de vous qui connaissez comme moi ce compositeur ! C'est plus fort que moi."
Eu e este Senhor partilhamos o mesmo nome próprio e o amor pela lírica - wagneriana, particularmente.
Ele era genial. Eu não, nem por sombras.
Se eu fosse um cantor lírico - e pudesse escolher ser como alguém - , Hotter seria o meu modelo.