segunda-feira, 27 de julho de 2009

Mortier: le départ

A Era Mortier terminou, envolta em polémica, como se pretende – pelo menos, pretende o próprio, que faz da polémica o seu nutriente fundamental.


Doravante, G. Mortier criará polémica em Madrid. Começa com Weil e termina com Messiaen. Gostos, enfim.

Aprecio Mahagonny, tal como Saint François d'Assises, devo advertir!

Em jeito de balanço, eis a opinião de Mortier, lui-même, de malas aviadas para o Real:

"INTERVIEW - Le directeur de l'Opéra national de Paris quitte son poste aujourd'hui. Nicolas Joel le remplacera en septembre.Dans sa réunion du 15 juin dernier, le conseil d'administration de l'Opéra national de Paris a approuvé le bilan du mandat de Gerard Mortier et félicité ce dernier pour ses résultats, avec un taux de remplissage de 92,5 % pour le lyrique et 88,7 % pour le ballet, et un autofinancement passé de 39 à 45 %. Nombreux sont ceux, pourtant, qui se réjouissent du départ de celui qui a dérangé pendant cinq ans leurs habitudes en matière d'art lyrique. L'occasion de faire le point avec une personnalité controversée, avant son envol vers le Teatro Real de Madrid.

LE FIGARO. - Vous êtes souvent ressenti comme un provocateur, qui aime choquer le bourgeois.
Gerard MORTIER. - C'est un grand malentendu. J'ai une passion, je cherche à la faire partager. Mon but n'est pas de brutaliser le spectateur, je crois profondément à ce que je fais. Cela ne veut pas dire que je réussis à chaque fois : j'ai sur mon bureau en permanence cette phrase de Beckett, «Échouez, échouez à nouveau, mais échouez mieux». En tout cas, lors du cocktail de départ donné par les membres de l'Association pour le rayonnement de l'Opéra de Paris, ces derniers m'ont dit qu'ils avaient été heureux d'être bousculés par moi, même s'ils n'ont pas toujours tout compris. Il faut accepter de ne pas comprendre : comprend-on tout quand on lit Rimbaud ?

On vous reproche de faire passer vos goûts avant la diversité des programmes.
Ce n'est pas une question de goût mais de conception de l'opéra. Je sais qu'il me suffit de programmer La Bohème ou Tosca pour remplir ma salle, mais je ne m'y résigne pas. Je me demande d'abord quel ouvrage peut m'apprendre quelque chose sur notre société. Richard Strauss n'est pas au premier rang de mes goûts, mais je sais que je dois le jouer. À Madrid, je commencerai ma première saison par le Mahagonny de Kurt Weill, réflexion sur le modèle économique qui est en crise aujourd'hui. Et je la terminerai par Saint François d'Assises. Ainsi, nous aurons les deux pôles du monde contemporain : le matérialisme et la spiritualité. C'est ainsi que je conçois une saison, même s'il m'arrive de faire des entorses pour satisfaire des artistes : j'ai fait Werther à la demande de Rolando Villazon et Susan Graham, je vais monter la Fanciulla del West de Puccini car Eva-Maria Westbroek m'a supplié de la faire, alors que je déteste ces œuvres.

Vous visez donc la réflexion davantage que le divertissement ?
La réflexion est essentielle : Le sommeil de la raison engendre des monstres, dit le tableau de Goya dont j'ai la reproduction dans mon bureau. Et puis un théâtre d'opéra n'est pas une institution d'amusement, surtout avec l'argent public. J'ai une mission : on ne peut pas faire Broadway avec 100 millions de subventions.

Gardez-vous des regrets ou des frustrations de votre passage à Paris ?
Le cauchemar, ce fut l'annulation de la première d'Adriana Mater de Kaija Saariaho pour cause de grève, alors que je n'ai pas eu durant mon mandat une seule grève due à des raisons internes mais seulement à des mouvements nationaux (intermittents, retraites). J'aurais aimé jouer Les Soldats de Zimmermann, mais c'est trop lourd à monter dans un théâtre où l'on pratique l'alternance des spectacles. Moïse et Aaron de Schoenberg et les Maîtres chanteurs de Wagner m'auraient tenu à cœur mais le personnage principal y est le chœur et celui de l'Opéra de Paris n'était pas tout à fait au niveau. Sinon, la grande blessure restera l'accueil fait à Sylvain Cambreling, alors qu'il est reconnu en Allemagne comme un grand chef.

Et des satisfactions ?
Avoir fait passer la moyenne d'âge des spectateurs de 56 à 42 ans. Voir l'Orchestre de l'Opéra unanimement reconnu comme le meilleur de France. Avoir créé une identité théâtrale forte avec quelques metteurs en scène comme Marthaler, qui était déjà connu, ou Warlikowski et Tcherniakov, que je suis fier d'avoir révélés au public.

On a parfois l'impression que vous ne supportez pas la contradiction…
Ce n'est pas vrai, j'aime la discussion et ne m'y dérobe jamais. Mais c'est un fait : je réagis viscéralement quand je ne comprends pas une appréciation. Par exemple, vous aimez les symphonies de Bruckner dirigées par Philippe Herreweghe, et ça, je ne peux pas l'admettre venant de vous qui connaissez comme moi ce compositeur ! C'est plus fort que moi."

3 comentários:

Lourenço disse...

O meu nome é Lourenço e sou seguidor deste blog.

Como vou fazer um viagem pela Toscania em Agosto, na qual está incluida uma passagem de 3 dias por Verona, (incluindo 3 óperas - Il Barbiere di Siviglia, Tosca e Aida)gostaria que me aconselhasse locais de interesse e restaurantes para visitar durante o dia/noite.

Obrigado e parabéns pelo blog!

Il Dissoluto Punito disse...

Caro Lourenço,

Verona - além da Arena e Varanda de Julieta - tem muito que ver, mas creio que num dia a coisa fica vista. Sugiro que assente arraiais em Florença e daí parta para Assis, Siena e - claro - Verona. Prepare a carteira, pois Florença esta pró carote e os hoteis devem ser reservados com meses de antecedência. Experimente o Porta Rossa, que é soberbo!

Raul disse...

Isto são os verdadeiros demais interesses. Perfeitamente de acordo. Na mouche.