terça-feira, 19 de agosto de 2008

Salzburgo 2008 - III: Don Giovanni (ainda... e sempre)

Cada cabeça, sua sentença!

Afinal, parece que a nova produção (Claus Guth) de Don Giovanni, ora em cena em Salzburgo, tem rasgos de génio (nada tendo de desprezível)!

O problema, segundo o Le Monde, reside no medíocre elenco... (o Le Figaro tece grandes elogios, justamente, à distribuição!!!) e no físico másculo da dupla Maltman (Don Giovanni) e Schrott (Leporello)?!

Parece que não se pode ser bonito e talentoso... Pelo menos, da fama de umas escapadelas menos ortodoxas, não se livra, a avaliar por Brando...

(Maltman e Schrott, em Don Giovanni d'après Guth, Salzburgo 2008)

«Avant de dire en quoi Claus Guth a une fois encore réalisé un coup de maître, après des Noces de Figaro extraordinaires de finesse en 2006, il faut dénoncer la faiblesse de la distribution. Sans atteindre le niveau vocal catastrophique des spectacles mozartiens d'Aix-en-Provence (Le Monde des 30 juin et 7 juillet), Salzbourg n'honore pas sa réputation en affichant un Commandeur (Anatoli Kotscherga) chantant aussi faux, une Zerline (Ekaterina Siurina) qui, dans les grandes années du festival, aurait chanté dans le choeur... Dorothea Röschmann, excellente musicienne, n'est pas une Elvire de premier plan, tandis que Annette Dasch, qui aurait dû chanter Anna, était en deçà du niveau vocal attendu chaque fois qu'on l'a entendue.


Le cas de Christopher Maltman (Don Giovanni) et Erwin Schrott (Leporello) est différent. Comparables vocalement à de nombreux autres barytons du circuit lyrique de "seconde division", ils sont d'excellents comédiens. Ils font aussi partie des quelques beaux gosses musclés dont l'opéra du XXIe siècle, sur le modèle du cinéma, est désormais friand. Maltman, à l'allure de Jean-Marc Barr dans Le Grand Bleu, est très bon musicien ; Schrott, qui a beaucoup du Brando d'Un tramway nommé désir, beaucoup moins et peine à chanter en mesure.

Don Giovanni et Leporello sont deux Robins des bois délinquants et héroïnomanes. Guth prend appui sur un détail du livret (acte I, scène 2) pour y accrocher le fil de sa lecture : après que Don Giovanni a tué le Commandeur, Leporello lui demande : "Qui est mort ? Vous, ou le vieux ?" Car Don Giovanni, avant de refroidir le "vieux", a été touché par lui.

Et le reste du spectacle, qui est sis dans le décor unique d'une forêt de songe (cauchemardesque) de nuit d'été, montre le fauve, prédateur et séducteur, succomber lentement à sa blessure au ventre tout en donnant le change à ses dernières conquêtes. A la plaie inguérissable d'Amfortas (le personnage de Parsifal, de Wagner), Guth associe l'érection bravache d'un Priape définitif, raide comme la mort.
La manière dont Maltman incarne ce Don Juan à bout de souffle est confondante. Et l'on aime qu'ait été choisie la rare version viennoise de Don Giovanni, qui se termine, sans happy ending, sur la mort du héros, qui tombe dans la fosse que lui a creusée le Commandeur.

Le Don Giovanni sombre, sarcastique et implacable de Guth est d'une intelligence aiguë. Son point de vue (le sexe comme divertissement pascalien et course à l'abîme, le fragile "contrat" des relations humaines) est hautement provocant mais il se fonde sur la logique même du livret, et non sur un concept plaqué coûte que coûte. C'est si rare sur les scènes lyriques, et cela fait toute la différence.

Les tempos vifs de Bertrand de Billy, chef de l'Orchestre de la radio de Vienne, donnent l'illusion qu'on ne s'ennuie pas, mais quelle lecture conventionnelle, quel manque de finesse dans les détails et de précision dans la mise en place entre le plateau et l'Orchestre philharmonique de Vienne, banal et débraillé...

Si la réalisation musicale était à la hauteur de la vision magnifique de Claus Guth, nous aurions affaire à un spectacle lyrique d'anthologie. Avec Nikolaus Harnoncourt, dont la moitié des idées musicales étaient contestables, dans Les Noces de Figaro, en 2006, Guth avait trouvé un partenaire à la hauteur. Mais ce Don Giovanni tombe sous le coup d'une loi imparable : une interprétation moyenne n'est jamais rattrapée par une mise en scène, fût-elle de génie. »

Em boa verdade, o trabalho de Guth a partir de As Bodas de Figaro, também em Salzburgo (2006), no mínimo, foi grandioso! Veremos o que o senhor faz de Così Fan Tutte, última das óperas da trilogia Mozart / Da Ponte...

7 comentários:

Anónimo disse...

Gosto especialmente desta parte:) (...)une Zerline (Ekaterina Siurina) qui, dans les grandes années du festival, aurait chanté dans le choeur... (...)
Raul

Anónimo disse...

Sim pode ter cantado no coro mas é boa cantora. No Idomeneo faz uma Ilia deliciosa acompanhada do Vargas e da Kozena.

J. Ildefonso.

Anónimo disse...

Sim pode ter cantado no coro mas é boa cantora. No Idomeneo faz uma Ilia deliciosa acompanhada do Vargas e da Kozena.

J. Ildefonso.

Anónimo disse...

Eu nem a conheço !
Raul

Hugo Santos disse...

A Siurina cantou no MET a Gilda e a Susanna, se não estou em erro.

Anónimo disse...

João Ildefonso,
A notícia não diz que ela cantou no coro, mas que, com o nível que tem, noutros tempos "teria cantado" (aurait chanté) no coro.
Raul

Anónimo disse...

Lamento o meu françês é bastante deficiente. Não sei como é que ela se saiu na Zerlina mas na Ilia do Idomeneu, quicá um papel mais exigente, está muito bem e é uma Ilia de tomar nota com uma linha de canto correcta, timbre bonito, quente e aveludado e grande expressividade aliada a uma presença cénica de grande fascinio.

J. Ildefonso.