quinta-feira, 21 de agosto de 2008

Salzburgo 2008 - IV: Putalca?!





(Rusalka, de Dvorak, Salzburgo, 2008)

Definitivamente, na presente edição do Festival de Salzburgo, em matéria de mise-en-scène, o que está a dar é a exploração da negra natureza humana. Don Giovanni heroinómano, (O Castelo de) Barba-Azul entrevado (para não dizer mais) e, agora, uma Rusalka aputalhada (lamento mas falta-me adjectivação mais erudita).

Bom, com franqueza, fazer da pobre Rusalka uma puta?!
Não haverá outra fonte de inspiração além do sórdido???

«Rusalka, l'histoire d'une ondine qui souhaite passer du côté des humains et tomber amoureuse d'un prince charmant, devient, dans la relecture des deux metteurs en scène, une prostituée qui demande à s'affranchir. Dans la version du livret, elle est aidée par le gardien du lac, qui, figure paternelle et aimante, l'envoie chez la sorcière Jezibaba. (Evidemment, à Salzbourg, celui-ci est un maquereau au grand coeur, celle-là une passeuse à gages.)

La vieille lui fournit la potion magique destinée à transformer sa queue de sirène en jolis pieds chaussés des plus affolants stilettos Manolo Blahnik qu'on puisse imaginer. S'ensuit le déroulé d'un réjouissant fil qui fera se hausser de bonheur les fétichistes du pied : Rusalka ne cesse de jouir, en silence (car elle a obtenu sa conversion en humaine à condition de se taire), de la vue de ses talons aiguilles, tandis que Jezibaba, au troisième acte, lustre lentement des paires de souliers, quand elle ne tente pas de lutiner un jeune garçon.

En guise de lac et de forêt, on a droit à un bordel au style indéfinissable, mais qui, en dépit de notre manque de connaissance du sujet, pourrait être l'un de ceux qu'on peut trouver dans les ex-pays de l'Est : tombé de tissu rouge froufroutant, canapés "Louis de Barbès" couverts d'un revêtement de plastique antistupre, statue de stuc blanc cheap, etc. Une merveille de mauvais goût porté à l'acmé du raffinement. En ce cadre se prélassent les trois ondines du prologue, érotiques (voire pornographiques) allusions à peine voilées (elles sont en effet quasi nues) aux Filles du Rhin de Wagner... Et, aussi paradoxal que cela soit, tout cela passe et ne casse point... Il faut certes oublier qu'au troisième acte le chasseur et le marmiton devraient arriver en pleine forêt et non dans une maison close, mais, sinon, Wieler et Morabito n'ont pas exagéré leur détournement.
»

1 comentário:

Anónimo disse...

pessoalmente nutro um especial carinho por essa opera de Dvorak, talvez pela correlaçao que tenha estabelecido com a historia da pequena Sereia da Disney que me acompanhou durante os primeiros tempos da minha vida. e agora isto? no que poderá a Rusalka ser uma " puta"? uma coisa é ser criativo, outra é mesmo cair no ridiculo.