Met opening night II : Tosca (September 2009)

(da esquerda para a direita - George Gagnidze, como Scarpia, Marcello Álvarez, como Mario Cavaradossi, e Karita Mattila, como Floria Tosca)

Até à data, apenas li críticas de jornais europeus à Tosca de Bondy, advirto.
Objectivamente, houve um rotundo e sonoro apupo na noite de estreia. Não é que isso seja sinónimo de algo relevante - uma das mais extraordinárias produções a que assisti (Peter Grimes, Bastilha - 2001) foi esmagada por uma interminável pateada.

Voltando à première desta nova produção, tudo leva a crer que o conservadorismo estético do público não tolerou a ousadia de Bondy. É bem verdade que o público da Met Opera House acarinha em demasia as propostas de Zeffirelli. Pessoalmente, abomino-o: é de uma megalomania insuportável e de um hiper-realismo entediante. Incapaz de abandonar os velhos clichés, o encenador italiano limita-se a ampliar as indicações dos libretos...

Bondy é de outro calibre! A sua Salome é um assombro: impregnada de decadência e luxúria... O Don Carlos do Châtelet é um dos maiores mitos da mise-en-scène, de uma beleza e riqueza simbólica absolutamente invulgares!

Por ora, eis o veredicto do Le Monde:

«Tosca (1900), de Giacomo Puccini (1858-1924), mis en scène par Luc Bondy, présenté, lundi 21 septembre, en soirée de gala devant un parterre huppé (où les zibelines, les robes haute couture et les nez refaits abondaient), a pris un bouillon terrible, une huée vengeresse criée du fond du ventre par un public furieux qu'on lui ait enlevé "sa" Tosca. Celle qu'il voyait depuis 1985 sur la scène du Met, concoctée par l'Italien Franco Zeffirelli. Car le public du Met, du moins sa majorité tonitruante, veut une Tosca en CinémaScope, avec son église baroque au premier acte, son palais Farnèse au deuxième et, au troisième, son château Saint-Ange, avec vue imprenable sur Saint-Pierre et le Vatican.

(...)

Pourtant, ce spectacle est l'une des (rares) incarnations de ce que peut être une soirée d'opéra parfaite : une direction d'acteurs fine, qui n'impose rien aux chanteurs mais organise leur liberté différemment ; un décor d'une beauté austère mais soufflante, dont la monumentalité n'empêche pas les qualités de réverbération acoustique ; un chef, James Levine, qui ne confond pas expérience et routine (il a dirigé sa première Tosca au Met en 1971), calme et ennui, volupté et débauche ; un orchestre dont on ne connaît pas, dans le monde, d'équivalent en précision et en subtilité ; et une distribution de rêve : une Tosca atypique mais jeune, ardente, incarnée par une Karita Mattila qui parvient même à faire de ses limites vocales (dans l'aigu) des qualités dramatiques, un ténor, Marcelo Alvarez, qui est peut-être ce qu'on peut entendre de plus beau aujourd'hui dans ce genre d'emploi (il sera André Chénier à l'Opéra de Paris, en décembre), et un baryton, George Gagnidze, Scarpia noir et glaçant, encore inconnu mais qui promet d'être un immense chanteur.»

Ou muito me engano ou espera-me uma FABULOSA TOSCA!

ps a crítica é de Renaud Machart, cuja snobeira há dias caracterizei...