quinta-feira, 17 de julho de 2008

Fedra, de Ildebrando Pizzetti

A ópera Fedra, de Pizzetti, estreou-se ontem, em versão de concerto, no âmbito do Le Festival de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon, que decorre de 14 a 31 de Julho.

Segundo reza a crítica, a première foi um regalo:

«En attendant La Esmeralda (1836) de Louise Bertin, sur un livret de Victor Hugo (23 juillet), et la création de Salustia, de Pergolèse, mis en scène par Jean-Paul Scarpitta (les 27 et 28 juillet), l'Opéra Berlioz de Montpellier présentait, mercredi 16 juillet, en première mondiale, une version de concert de la Fedra du compositeur italien Ildebrando Pizzetti (1880-1968). Un opéra en trois actes sur un livret de Gabriele d'Annunzio (1863-1938) inspiré d'Euripide, du drame adultérin qui voit Phèdre, l'épouse de Thésée, se perdre pour l'amour de son beau-fils Hyppolite, dont elle cause la mort.

On passera sur la prose symboliste friande de préciosités et riche d'images de d'Annunzio, principal représentant du décadentisme italien pour s'attacher à la musique de Pizzetti et à sa "latinité musicale". Entendez : le compositeur est anti-wagnérien et anti-debussyste, mais il en pince pour la Salomé, de Richard Strauss et le Puccini de Madame Butterfly.

Pizzetti, qui signera en 1925 le Manifeste des intellectuels fascistes, en appelle certes à la guerre et au sang. Mais cette sauvagerie transcendée par les interprètes de haut niveau (remarquable Hasmik Papian dans le rôle-titre) nous vaudra de beaux moments pizzettiens, comme la magnifique déploration a cappella sur la mort néo-madrigaliste d'Hyppolite au début du troisième acte

Recorro às palavras de Catherine Michaud, que enquadram esta criação lírica:

«(...) Fedra révèle un Pizzetti fasciné par le classicisme antique et le monde hellénique, attiré par la musicalité des vers de d’Annunzio et uniquement préoccupé de personnages au caractère exalté. Son héroïne, mène le drame par ses pulsions instinctives, ses gestes irrationnels, sa fascination pour la mort qui lui apporte l’illusion de sa victoire, sa rébellion contre les dieux.

Le traitement musical de Fedra, répond à l’intention de Pizzetti de créer un nouveau drame italien hors des partis pris et des excès germaniques ou véristes. Il voudrait plutôt retenir la leçon de sobriété des Académies florentines de la Renaissance. Le chant reste syllabique et déclamé, dans le registre central des voix et calqué sur le rythme des vers du poète. L’orchestre soutient le drame, alors que le compositeur l’a doté d’une musique sobre, âpre et retenue. L’emploi de la modalité ancienne induit un archaïsme sonore qui élimine les couleurs voyantes. La densité symphonique née d’un tissu mélodique très serré, se passe volontiers du chant des sirènes impressionnistes. Au contraire, cette trame compacte, qui se situe cependant dans la continuité de la musique des mots, échappe à l’actualité du drame. Elle l’ancre dans le passé, ou l’inscrit dans le futur. Le chœur, quant à lui fait partie intégrante du drame en incarnant des groupes de personnages. Quand il devient étranger à l’action, comme dans la tragédie antique il la commente.
L’œuvre particulièrement éloquente et poignante, suscite beaucoup d’émotion alors même qu’elle se termine dans le calme, pour accompagner Phèdre dans la mort.»

1 comentário:

Anónimo disse...

De Pizzetti tenho a Messa di Requiem, De profundis e a ópera Mord in der Kathedrale, com Hans Hotter na figura de Beckett. Tudo excelente música que de vez em quando visito.
RAUL