Em operês, a data que dá título a este post constitui um marco incontornável, dado que corresponde ao arranque da temporada lírica milanesa. Desta feita, envolta em contestação e tomadas de posição políticas (por parte de quem, por regra, raramente o faz, dentro de um teatro lírico...), a luxuosa A Valquíria afirmou-se como cereja que encima o bolo do Sr. Lissner, ossia il sgnor alla scala.
Fiquemos, por ora, com as primeiras impressões da première:
"On attendait avec impatience La Walkyrie qui ouvrait le samedi 4 décembre la saison de la Scala, avant la soirée officielle du 7 décembre. Une impatience à la mesure de l'impression laissée en mai dernier par L'Or du Rhin mis en scène par le Flamand Guy Cassiers, prologue de ce Ring qui s'annonce déjà comme la clef de voûte de l'ère Stéphane Lissner (Le Monde du 29 mai).
La Scala réunit l'une des meilleures distributions du moment. Elle a pourtant dû faire face au désistement, pour raisons de santé, de l'excellente basse allemande René Pape (46 ans), sans doute le meilleur Wotan actuel.
Le rôle a été confié au jeune Ukrainien Vitalij Kowaljow, dont la cote ne cesse de monter depuis que Placido Domingo en a fait le dieu des dieux de la première Tétralogie montée à l'Opéra de Los Angeles, en mai. S'il possède moins d'autorité et d'abattage que son aîné, Kowaljow ne démérite pas. C'est également le cas de deux autres débutants sur la scène milanaise : le vétéran John Tomlinson (Hunding impressionnant malgré sa voix fatiguée) et le jeune ténor néo-zélandais Simon O'Neill (39 ans), Siegmund acclamé notamment à Bayreuth, légèrement en deçà de sa réputation. Car ce sont les femmes qui ont tenu le plateau en haleine. D'abord Waltraud Meier (Isolde fétiche du Tristan de Patrice Chéreau), peut-être pas une grande Sieglinde, mais toujours wagnérienne-née. Puis la Fricka grand luxe d'Ekaterina Gubanova, somptueuse de timbre, de présence, de musicalité. Et, la Brünnhilde troublante et lumineuse de Nina Stemme : plus qu'une voix de rêve, un rêve incarné de guerrière pétrie d'humanité.
Magique baguette
Guy Cassiers a l'intelligence de ses interprètes : il réussit un spectacle beau et puissant. Les ballets de L'Or du Rhin, qui marquaient les dieux à la culotte, ont disparu, si l'on excepte au troisième acte une manière de vol baroque avec ballet équestre et nuées de guerriers morts au Walhalla. L'ingénieux dispositif de vidéos a encore gagné en pertinence. Que ce soit la boîte qui sert de hutte aux amours de Siegmund et Sieglinde, dont les parois paraissent vivantes, la forêt de lances ou le Walhalla, désert sidéral traversé d'explosions, d'astéroïdes et de comètes.
Mais le vrai Wotan est dans la fosse, dans l'Orchestre de la Scala que dirige un Daniel Barenboïm maître d'oeuvre de ce Ring. C'est lui, le héraut wagnérien à la puissante rêverie déployée dans l'espace, l'esprit en émoi, les sens en alerte, qu'il raffine en poète chambriste ou envoûte en démiurge du grand tout symphonique."
Apesar da ausência de Pape como Wotan - souffrant... -, Meier, Stemme e o magistral Barenboim tornaram esta noite num acontecimento.
Fiquemos, por ora, com as primeiras impressões da première:
"On attendait avec impatience La Walkyrie qui ouvrait le samedi 4 décembre la saison de la Scala, avant la soirée officielle du 7 décembre. Une impatience à la mesure de l'impression laissée en mai dernier par L'Or du Rhin mis en scène par le Flamand Guy Cassiers, prologue de ce Ring qui s'annonce déjà comme la clef de voûte de l'ère Stéphane Lissner (Le Monde du 29 mai).
La Scala réunit l'une des meilleures distributions du moment. Elle a pourtant dû faire face au désistement, pour raisons de santé, de l'excellente basse allemande René Pape (46 ans), sans doute le meilleur Wotan actuel.
Le rôle a été confié au jeune Ukrainien Vitalij Kowaljow, dont la cote ne cesse de monter depuis que Placido Domingo en a fait le dieu des dieux de la première Tétralogie montée à l'Opéra de Los Angeles, en mai. S'il possède moins d'autorité et d'abattage que son aîné, Kowaljow ne démérite pas. C'est également le cas de deux autres débutants sur la scène milanaise : le vétéran John Tomlinson (Hunding impressionnant malgré sa voix fatiguée) et le jeune ténor néo-zélandais Simon O'Neill (39 ans), Siegmund acclamé notamment à Bayreuth, légèrement en deçà de sa réputation. Car ce sont les femmes qui ont tenu le plateau en haleine. D'abord Waltraud Meier (Isolde fétiche du Tristan de Patrice Chéreau), peut-être pas une grande Sieglinde, mais toujours wagnérienne-née. Puis la Fricka grand luxe d'Ekaterina Gubanova, somptueuse de timbre, de présence, de musicalité. Et, la Brünnhilde troublante et lumineuse de Nina Stemme : plus qu'une voix de rêve, un rêve incarné de guerrière pétrie d'humanité.
Magique baguette
Guy Cassiers a l'intelligence de ses interprètes : il réussit un spectacle beau et puissant. Les ballets de L'Or du Rhin, qui marquaient les dieux à la culotte, ont disparu, si l'on excepte au troisième acte une manière de vol baroque avec ballet équestre et nuées de guerriers morts au Walhalla. L'ingénieux dispositif de vidéos a encore gagné en pertinence. Que ce soit la boîte qui sert de hutte aux amours de Siegmund et Sieglinde, dont les parois paraissent vivantes, la forêt de lances ou le Walhalla, désert sidéral traversé d'explosions, d'astéroïdes et de comètes.
Mais le vrai Wotan est dans la fosse, dans l'Orchestre de la Scala que dirige un Daniel Barenboïm maître d'oeuvre de ce Ring. C'est lui, le héraut wagnérien à la puissante rêverie déployée dans l'espace, l'esprit en émoi, les sens en alerte, qu'il raffine en poète chambriste ou envoûte en démiurge du grand tout symphonique."
Apesar da ausência de Pape como Wotan - souffrant... -, Meier, Stemme e o magistral Barenboim tornaram esta noite num acontecimento.
2 comentários:
...mas já tinha havido antes o Elixir vaiado... :-P
Se me permite, partilho consigo, Dissoluto, o Post que já tive a oportunidade de mandar para um Blog vizinho. ;-)
Caro Dissoluto,
(…) não vi o Directo na totalidade, só consegui visionar extractos.
De Ekaterina Gubanova não me pronuncio, porque nem cheguei a ver e ouvir a sua prestação.
Simon O´Neill pareceu-me de vocalidade mais Light do que no recital que gravou recentemente para a EMI “Father and Son", com uma Susan Bullock (que aqui fez o Ring Graham Vick – São Carlos) em pequena dose como Sieglinde, mas… num estado vocal verdadeiramente IMPOSSÍVEL! :-(
O baixo barítono ucraniano Vitalij Kowaljow pareceu-me muito instável do ponto de vista vocal, mas há algo na sua voz que me faz lembrar James Morris.
Sir John Tomlinson e Frau Meier já são demasiado veteranos nestas coisas e as suas vozes já se ressentem, E MUITO! :-(
La Waltraud, cá para mim, não precisou nada de Signore Cassiers dado que o seu jogo cénico, ultimamente ( sem as ajudas de Monsieur Chéreau, por ex.) aposta sempre no género lacrimejante e no da coitadinha surpreendida. Peço-lhe imensas desculpas pela minha franqueza, mas é aquilo que eu sinto em relação a uma cantora que, outrora uma das minhas favoritas, penso que estará na hora de pensar em dosear melhor daquilo do que lhe resta vocalmente, dado que se notam sinais óbvios de desgaste vocal. Ponto óbvio nas Sieglindes já um bocado entradotas no estado vocal: no IIIº acto, a sua famosa exclamação “O hehrstes Wunder!
Herrlichste Maid! “. Houve ali um pequeno desencontro Orquestra Barenboim versus Frau Meier: La Meier obrigou Barenboim a executar a linha musical um nada nada mais depressa do que o habitual.
Nina Stemme, Nina Stemme… não tem assim um jogo cénico ainda muito sedutor: parece que só consegue projectar bem a voz curvando-se muito para a frente. Já repararam??… e as expressões do rosto não são nada agradáveis de se verem em Grande Plano.
Mas, quanto ao resto: apesar de achar a voz um nadinha velada… ***** stars. Um IIIº Acto que me bateu nas lágrimas. Tal como o Alla Scala, agraciei-a com fortes aplausos quando veio à boca de cena agradecer esses mesmos aplausos dirigidos pelo público do Alla Scala no final desta Récita de Estreia da Stagione Scaligera 2010-2011. Esta será, sem dúvida, a Walkure zénite de Nina Stemme… por enquanto :-)
Quanto ao espectáculo de Guy Cassiers, só tenho um nome para ela: A Encenação IKEA! :-D
Bricolage para a casa de Hunding e Sieglinde, Hunding que parecia um construtor civil, Rochedo das Valquírias que mais parecem caixotes amontoados, as luzinhas vermelhas de candeeiro que se compram ali no hipermercado a fazer do Fogo Mágico de Loge… PALEASEEE! :-(
Figurinos so and so: aquele casulo que transportava Brunnhilde como cauda, aquelas Valquírias que mais pareciam uma mistura de prostitutas do tempo da Rainha Vitória e Rossweisses que mais pareciam a própria Rainha Vitória… PALEASEEEEE!! :-(
Ideias de Monsieur Cassiers: Nil, Népias :-(
Resumindo e concluindo: Brava, Brava la Stemme!
… Só!... não deixa, mesmo assim, de ser pouco.
See you soon. Very, very soon, Dissoluto. ;-))
Mr.LG
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