quinta-feira, 29 de julho de 2010

Bayreuth II - O Lohengrin de Neuenfels


A nova produção de Lohengrin, de Neuenfels, parece conter inúmeros pontos de interesse, a começar pela simbologia rica e expressiva:

«À force de voir en Hans Neuenfels l'enfant terrible de la scène allemande depuis plus de trente ans, on a fini par ne voir en lui qu'un dynamiteur de pièces qui choque le bourgeois par ses provocations gratuites. C'est oublier qu'il est un très grand homme de théâtre, qu'il ne fait rien sans raison. Dimanche, lorsqu'il est venu saluer, seul, à la fin de la première de Lohengrin qui marquait ses débuts tardifs à Bayreuth, deux camps se sont nettement opposés:ceux qui, ayant l'impression qu'on avait mis des moustaches à la Joconde, ont hué violemment le metteur en scène, et ceux qui, ayant reconnu la force et (mais oui!) l'étonnante cohérence de cette production, ont crié «Hourra !».

Hans Neuenfels installe son Lohengrin dans un bloc blanc aseptisé (formidable décor de Reinhard von der Thannen). Les soldats brabançons? Des rats noirs géants. Leurs femmes? Des souris blanches. Sans aucun réalisme:stylisés comme des êtres hybrides, plus tout à fait animaux, pas encore humains. Toute l'intrigue est vue comme une expérience faite sur des créatures de laboratoires:Wagner n'est-il pas, après Shakespeare, celui qui a le mieux disséqué les comportements des hommes, presque en clinicien? La lumière (fabuleux éclairages de Franck Evin) est d'une clarté fulgurante, au point que, au deuxième acte, on voit même le chef d'orchestre, en reflet dans une paroi de verre:c'est la première fois sans doute dans l'histoire du Festival de Bayreuth, dont la fosse couverte cache les musiciens.

On rit souvent, désamorçage salutaire d'une tension palpable. Car Neuenfels ne ridiculise pas les personnages, il prend au sérieux le cercle vicieux dans lequel ils se débattent. Et pour quelques clins d'œil un peu potaches, combien d'images fortes comme Lohengrin brandissant la croix à la fin du deuxième acte, ou seul sur le plateau dépouillé, surmonté d'un point d'interrogation, à la fin du troisième. Tout est signifiant:les gestes, les couleurs (belle symphonie de noir et de blanc), et l'on s'éloigne finalement très peu de la lettre de l'intrigue. Même le cygne est là, et bien là, décliné sous des formes innombrables, jusqu'à cette troublante image finale d'un œuf donnant naissance à un fœtus humain coupant son cordon, sans que l'on puisse dire avec certitude qu'il annonce une fin heureuse à cet opéra si tragique.»

«Neuenfels es un hombre de teatro muy experimentado y cuenta con un equipo de primera línea del que son parte fundamental el escenógrafo y figurinista Reinhard von der Thannen y el dramaturgo Henry Arnold. Las imágenes plásticas con las que cuenta la ópera son muy impactantes y el sentido teatral, impecable. Vaya por delante este reconocimiento a la profesionalidad teatral. El primer paso de Neuenfels y los suyos consiste en transformar la leyenda en un cuento lleno de alegorías y salpicado con un sentido del humor muy incisivo. La evolución de la especie humana está presente en los juegos narrativos y así el coro puede ser, en momentos, de ratas, bien como una ironía burlona en el tratamiento de la boda, bien como un reflejo del miedo y la inseguridad al que responden muchos colectivos de nuestro tiempo. Nada en cualquier caso es gratuito. La componente analítica deriva en una terapia.

Las utopías se muestran irrealizables pero hay al menos un mensaje de esperanza en la ópera que el propio Wagner consideraba la más triste de las suyas. Es un montaje que desde su apariencia a veces kitsch invita a pensar sobre la condición humana y sus enigmas. No es un cuento de hadas, desde luego, pero sí es un cuento ideológico o, si se prefiere, filosófico. Muy alemán, con una componente fantástica muy original y con un casi inverosímil sentido del humor.»






E quanto a intérpretes, previsivelmente, o colossal Kaufmann levou a melhor, triunfando num papel que, doravante, É SEU! A seu lado, também o promissor jovem maestro Andris Nelsons suscitou aclamações.

«El triunfador de la noche fue el tenor Jonas Kaufmann. Su actuación fue de principio a fin soberbia, con un fraseo admirable y un fabuloso dominio de las medias voces. Extraordinario asimismo Georg Zeppenfeld como el Rey, correcta Annette Dasch como Elsa y un poco justa de expresión dramática Evelyn Herlitzius como Ortrud. Magnífico el trabajo al frente de la orquesta de Andris Nelson, un director que está lanzado. Las enseñanzas de Mariss Jansons y su trabajo al frente de la Ópera de Letonia y de la orquesta de Birmingham han dado sus frutos. Una vez más estuvo sensacional el Coro de Bayreuth preparado por Eberhard Friedrich. En expresión, en matices y en línea de canto.»


«Plus jeune chef de l'histoire de Bayreuth, Andris Nelsons nous a, une fois de plus, estomaqué. À 31 ans, le chef letton réalise des prodiges de vigueur dramatique et de finesse poétique, faisant sonner les cordes de l'Orchestre du Festival avec une transparence rare. Une impressionnante présence physique et un incroyable sens des atmosphères font de lui une baguette hors norme. Hors norme aussi, Jonas Kaufmann et son Lohengrin d'anthologie:ténébreux et solitaire, il est d'une présence absolue. Les couleurs de cuivre patiné qu'emprunte son timbre voilé dans la demi-teinte sont magiques. À côté de cette lumière noire, les autres palissent quelque peu, notamment l'Elsa mièvre et trop légère d'Annette Dasch, à l'intonation paresseuse. Ortrud saisissante mais trop criarde d'Evelyn Herlitzius, Telramund râpeux de Hans Joachim Ketelsen. Le Chœur est tout simplement le plus beau du monde. Cela devient presque lassant de le répéter chaque année! Une première passionnante, en présence d'Angela Merkel, mélomane qui était fidèle à Bayreuth bien avant d'être chancelière, mais aussi de Roselyne Bachelot et Renaud Donnedieu de Vabre.»

3 comentários:

Paulo disse...

Musicalmente deve ter sido muito bom. Mas a encenação parece-me de uma grande tontaria.

Hugo Santos disse...

Há cerca de três anos, estive à conversa com o maestro Andris Nelsons e a sua esposa, o soprano Kristine Oppolais. Os projectos eram muitos e diversos. Pelo que tenho vindo a constatar com manifesto interesse, a carreira de ambos encontra-se em franca ascenção.

Frioleiras disse...

estive lá............... adorei..

mas o Parsifal
foi

divino

(demasiado)................