Aix - I, II & III
O Festival d'Aix prossegue as suas apresentações, entre alguns apupos e aclamações...
O Don Giovanni de Tcherniakov não parece ter levado a melhor, tanto mais que os intérpretes revelaram grandes vulnerabilidades:
Tcherniakov redistribue les cartes:voici un lieu unique, riche demeure bourgeoise contemporaine, avec ses bibliothèques en acajou et sa table de réception. Tous les personnages font partie de cette famille : Leporello en est parent et non domestique, Zerline, fille d'Elvire et non paysanne… Seul étranger:Don Giovanni, blafard, écrasé de tristesse, suicidaire. Décidé à semer la zizanie dans cette famille exemplaire, il la désintègre mais, au lieu d'en retirer une satisfaction sadique, il s'enfonce encore plus dans sa folie autodestructrice. Dans ce contexte de manipulation psychologique, plus besoin de quiproquo:tout le monde sait qui est qui. Plus besoin de métaphysique non plus:dans ce monde sans dieu, la scène de la statue est une mascarade.
Le rythme était dans la direction de Louis Langrée, sanguine et équilibrée, naturelle dans l'enchaînement des tempi, toujours relancée. On n'a jamais entendu la fosse de l'Archevêché sonner aussi bien:les instruments de l'Orchestre baroque de Fribourg, exemplaires de rebond et de chaleur, résonnent là où on les croyait condamnés à être étouffés. Si la distribution féminine (Marlis Petersen, Kristina Opolais, Kerstin Avemo) n'est pas irréprochable, avec des voix un peu droites, manquant de legato, si le ténor Colin Balzer affiche des limites malgré une belle musicalité, les voix graves s'imposent:le Leporello de Kyle Ketelsen pour la richesse et la beauté de sa voix, le Commandeur d'Anatoli Kotcherga pour son charisme faramineux, Masetto qui n'est plus un second rôle avec David Bizic. Et, bien sûr, le stupéfiant Don Giovanni de Bo Skovhus, qui se sert des restes d'une voix élimée, avec une intelligence et une présence qui abolissent les frontières entre le chanteur et l'acteur.»
Já no tocante a Alceste (Gluck), a prestação da ultra-lírica Véronique Gens parece ter constituído a glória suma da récita:
Véronique Gens donne une leçon de chant et de style dans l'écrasant rôle-titre : ne maltraitant ni sa voix ni la ligne, forte de sa diction exemplaire et rompue à la discipline classique, elle sait être humaine sans jamais oublier qu'elle est une reine. Une incarnation accomplie, tout comme celle du ténor Joseph Kaiser, décidément l'une des plus belles voix du moment, dans un français impeccable. Gluck est bien servi, grâce aussi à la direction d'Ivor Bolton, animée sans être trépidante, trouvant le juste équilibre entre héritage baroque et style classique, avec un Orchestre baroque de Fribourg qui se confirme, le lendemain de Don Giovanni, comme un des ensembles d'instruments anciens les plus virtuoses.»
Termino com uma referência a O Rouxinol (Stravinsky), porventura a mais consensual das produções - encenada por Robert Lepage -, amplamente aclamada:
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