segunda-feira, 8 de março de 2010

O Bronze do Reno


(cena de O Ouro do Reno, Opéra National de Paris, Março de 2010)

A avaliar pela morna crítica, este prólogo - ora em cena na Bastilha - d' A Tetralogia de Wagner, não convence... Uma vez mais, a fragilidade de O Ouro do Reno, mais do que interpretativa e / ou vocal, parece decorrer de uma mise-en-scène avant-garde, démodée... Se é que o paradoxo me faz explicar: obcecada com a desconstrução e desvirtuamento, exploradora do sórdido e decadente.

J'en ai assez de cette sorte de mise-en-scène!

«
Le metteur en scène Günter Krämer connaît son métier et s'y entend en dramaturgie : il n'ignore rien des rouages politiques de l'ouvrage et s'attache à les démonter avec une ironie moqueuse. Elle n'est pas déplacée dans ce prologue où les dieux sont de sacrés imposteurs et dont la suprématie repose sur la duplicité. Des dieux de pacotille qui règnent sur un faux globe terrestre et revêtent des bustes postiches.

Distribution homogène

Dans ce monde frelaté, les géants ouvriers sont des égoutiers avec casque et cagoule, formant un peuple révolutionnaire prêt à brandir le drapeau rouge pour s'affranchir. Dans ce monde de clans corrompus, où les filles du Rhin sont des cocottes à paillettes, Loge est un cabarettiste persifleur qui raille ces fieffés décadents, mais son costume est souillé d'avoir trop séjourné dans les ordures. Cette démythification est légitime mais guère nouvelle : typique de la plupart des mises en scène allemandes depuis trente ans, la démarche a quelque chose d'éculé. Si certaines images, comme l'avancée du Walhalla ou les effets de miroirs, sont fortes, l'esthétique relève plutôt d'un patchwork paresseux, non sans gros sabots.

On attendait beaucoup de
Philippe Jordan et de l'Orchestre de l'Opéra de Paris. Le soir de la première, depuis le septième rang du parterre, on entendait une direction claire et fluide, mais aussi lointaine et lisse, impression liée tout à la fois à une fosse trop profonde et à une prudence qui nous privait de contrastes et de tension. Témoin le prélude, transparent mais sans progression. À suivre ! La distribution homogène et de qualité, avec en particulier l'Erda toujours époustouflante de Qiu Lin Zhang, mais aussi l'Alberich mordant et présent de Peter Sidhom, la Fricka généreuse et sensuelle de Sophie Koch, desservie par la mise en scène, deux ténors bêtes de scène (Kim Begley et Wolfgang Ablinger-Sperrhacke), deux basses de tout premier ordre (Iain Paterson et Günther Groissböck), le Wotan de Falk Struckmann se révélant le seul point faible par sa voix instable et terne.»

1 comentário:

Anónimo disse...

É pena que Falk Struckmann não esteja aos olhos do crítico à altura do Wotam do Das Rheingold. É uma voz que aprecio e que está muito bem no dvd da mesma ópera filmado no Liceo de Barcelona. É de salientar a sua presença física um pouco musculada, mas não excessivamente. Como diz Dietrich Fischer-Diskau, o Wotam d'Ouro e muito diferente do da Valquíria e é, de facto, pois quer-se um pouco bonacheirão sem o mínimo de dimensão trágica como na primeira jornada do Anel.
RAUL