(Cena de The Fly, de Howard Shore, a partir do filme homónimo de Cronenberg)
Durante os meus anos parisienses, no Théatre du Châtelet, tive ocasião de assistir a algumas premirères. Umas marcaram-me pela positiva – El Nino, de John Adams, com a saudosa Lorraine Hunt Lieberson, Dawn Upshaw e o grande Willard White (o imenso Wotan de Aix) -, outras, nem tanto – Wintermärchen, de Boesmans .
Após grande expectativa – não minha, adianto -, eis que The Fly, a partir do filme homónimo de David Cronenber, vê a luz do dia, na ville lumière.
Algures entre a mediania e o assim-assim, eis o veredicto da critica, como segue:
«A musical version of the classic 1986 film, it is the Canadian's first foray into opera, and speculation has run wild. Cronenberg, 65, says the hype is unnecessary. Even in its unashamedly brash packaging, he insists, the film was an opera of sorts. "The Fly already had many 'operatic' ingredients. But I didn't want to redo the film, or work with the projection or video. I wanted to bring to life a truly theatrical experience," he told Le Monde.
Last night he took a bow with the cast and the theatre echoed with warm, if not rapturous, applause. But he might have been disappointed to hear the verdict of many in the audience.
"Honestly, I'm not as enthusiastic as I'd expected to be. It was a little static, a little heavy. Some scenes were magnificent - others lacked rhythm," said Marion Millet, a young opera fan.
Another, Pascal Aubry, agreed: "I liked the singing, and direction was strong; but the music was a let-down," he said. "It was really lacking, more of a distraction than the music of an opera."»
«Shore se situe à un niveau d'inspiration bien moindre. Si son écriture est loin d'être aussi imbitable que celle, pour le concert, d'Ennio Morricone, le résultat sonne comme un devoir, pâteusement orchestré, couvrant souvent les voix, d'un élève moyennement doué d'Arnold Schoenberg.
Essentiellement atonale mais à l'occasion sentimentale, bavarde mais statique, cette musique aurait pu jouer à contrefaire les codes des musiques de films de science-fiction et d'épouvante des années 1950 mais elle préfère rester dans le respectable. Et, comme souvent, le respectable ennuie.
AUCUNE IMAGE FILMÉE
De surcroît, alors que le film est un implacable crescendo, la partition de Shore pour l'opéra n'offre aucune gradation dramatique. Comme le livret pratique beaucoup le flash-back, sa fin ressemble inmanquablement à son commencement (avec, en conclusion bien pensante, un épilogue, absent du film, sur la nécessité d'accepter l'anormalité et "ce qui n'est pas beau").
La mise en scène de David Cronenberg se paie le luxe de n'utiliser aucune image filmée - une rareté sur les scènes lyriques gagnées par la débauche d'images animées projetées. Sinon, rien à signaler d'extraordinaire. Sa direction d'acteur est minime et ses mouvements rudimentaires. Le décor, unique, rappelle le laboratoire du film (mais se situe dans un cadre technologique antérieur, proche de celui des vaisseaux spatiaux de Star Trek). Un grand cinéaste n'est pas forcément un grand directeur de scène.
Pour les cinéphiles attirés par cette transposition lyrique, la grande déception viendra du fait que les effets spéciaux gore du film, qui faisaient son suc, sont absents et que la transformation cosmétique de Brundle en Brundlefly est schématique, car sa progression est foncièrement impossible sur scène. Depuis les fauteuils de corbeille, le monstre du deuxième acte semble un GI en treillis, sorti d'une flaque de boue avant de sécher au soleil. Les chairs décomposées et lubriques de la créature nous manquent.
Les interprètes sont très bons vocalement et physiquement. Placido Domingo est peu précis, mais expressif.»
1 comentário:
Vi os dois filmes, o de 1958 e o de 1986.
Achei o filme notável, bem recheado de dilemas morais e éticos.
A que estranho, terrífico e monstruoso lugar podemos ser conduzidos nessa busca incessante por melhorias, por ultrapassar os limites da nossa humanidade,afinal tão frágil?
A "descoberta científica",aqui trágicamente desumanizada e dolorosamente desumanizante... Um cientista, um homem, já mesmo antes da fatídica experiência, isolado dos outros humanos. Um desfecho previsível.
A que monstruosidade(s) nos pode conduzir um "ideal grandioso e omnipotente", cortado da relação que nos humaniza?
Mas também um filme que é uma fantástica e romântica história de um amor que sobrevive à decadência física.
Sim, parece-me ter todos os ingredientes para uma ópera.
Quem faz a reserva dos bilhetes?
Teresa - tea/thea ;-)
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