7/12, encore!

(cena de A Valquíria - Teatro alla Scala, 7 de Dezembro de 2010)

Ainda a propósito da première de A Valquíria, no alla Scala, o Le Figaro considera que as vozes - as femininas, sobretuto - levaram a melhor, triunfando sobre a mise-en-scène, por demais criticada, so far...

«En ouverture de saison de la Scala de Milan, Daniel Barenboïm et les chanteurs volent la vedette à un metteur en scène peu inspiré.

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On a connu des metteurs en scène partis en fanfare avec un Or du Rhin très réussi qui déçurent dans La Walkyrie. C'est ce qui vient d'arriver à Guy Cassiers, à la Scala de Milan. L'univers poétique et visuel qu'il avait développé dans le prologue du Ring ne suffit plus dans le deuxième volet: quelques belles images (la forêt de pieux du deuxième acte) ne suffisent pas dans cet ouvrage, où l'humanité remplace la mythologie. L'homme de théâtre belge s'est désintéressé de la psychologie de personnages qui restent plantés là sans prendre vie.

La Sieglinde de Waltraud Meier met dans sa voix toute l'incandescence frémissante dont cette bête de scène est malheureusement privée par la production. Nina Stemme se révèle la grande Brünnhilde du moment, avec une classe et une dignité décuplées par le fait qu'elle n'a nul besoin de forcer ses moyens. Ekaterina Gubanova est une Fricka glorieuse, à la voix incroyablement riche et prenante. La défection de Dennis O'Neill a permis de découvrir en Frank van Aken un ténor à la puissance naturelle et jamais criarde: un nom à retenir. Seul le Wotan de Vitalij Kowaljow, engagé pour pallier l'annulation du grand René Pape, nous laisse sur notre faim: le timbre est de belle étoffe, mais le chant monochrome et l'incarnation peu expressive.

L'inquiétude d'un chef

Le soir de la première, Daniel Barenboïm avait fait sensation, s'adressant au président de la République italienne et au public pour faire part de son inquiétude pour la culture en Italie, allusion voilée à la très contestée loi Bondi, ministre de la Culture du gouvernement Berlusconi. À la deuxième représentation, il se contenta d'empoigner l'Orchestre de la Scala pour un prélude fulminant. Il ne tint pas toujours ce grand arc tendu, ralentissant parfois au point de mettre l'orchestre et les chanteurs en péril: on est habitué chez lui à ces baisses de régime et de finition, prix à payer pour d'époustouflants sommets d'intensité.

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