Bayreuth III: A Música ou para além da encenação

Nem tudo é mise-en-scène, que diabo!
Quanto à interpretação, reina a unanimidade, no tocante a Os Mestres Cantores de Nuremberga, como segue:

«En dépit des sérieuses réserves adressées à la mise en scène, le public a réservé un bel accueil à la musique. Magnifique, la distribution masculine sera ovationnée. Le Beckmesser plein de jactance et de morgue de Michael Volle, excellent acteur, le Pogner plein de noblesse d'Artur Korn, le David virtuose et fort en thème de Norbert Ernst, enfin le Hans Sachs somptueusement riche et nuancé de Franz Hawlata, dont le timbre émouvant est un régal même si l'on peut déplorer qu'il manque un peu d'endurance dans le dernier acte (mais c'est un des rôles les plus épuisants de tout le répertoire).

Quant au jeune Walther, rebelle, amoureux et fougueux, l'excellent Klaus Florian Vogt lui prête sa voix chaude de ténor lyrique, capable aussi bien de puissance et d'éclat que de couleur et d'esprit. Dommage qu'Amanda Mace (Eva) n'ait pas eu plus d'allure et de personnalité.

Choeur et Orchestre ont régalé l'auditeur. La direction de Sebastian Weigle, actuel chef d'orchestre du Liceu de Barcelone et directeur musical de l'Opéra de Francfort à partir de 2009, est un bonheur d'équilibre. Le Berlinois possède un sens inné du legato. Précis sans être sec, coloriste sans être pittoresque, il donne à la musique de Wagner une langue purement orchestrale. Son "Prélude" du troisième acte est beau à tirer des larmes.»