Genaux e Bartoli, duas das mais famosas mezzo da actualidade - não esquecer a fabulosa Didonato -, cruzar-se-ão, em breve, em solo francês. A esse propósito, o Le Figaro compara-as, como segue:
«Vivica Genaux défie Cecilia Bartoli, la plus célèbre mezzo du monde, sur son propre terrain : le bel canto. Portraits croisés de deux artistes que réunit au moins le désir de ressusciter l'art vocal des castrats baroques.
Parcours Il y a sept ans, personne n'imaginait comparer l'Américaine d'Alaska Vivica Genaux à la Bartoli, tant la Romaine dominait de la voix et des chiffres de ventes toutes ses rivales. Pourtant, leur parcours comme leur ambition les rapprochent : début avec Mozart et Rossini, puis révélation du répertoire baroque. Pour investir ces champs en jachère, elles se sont appuyées sur les meilleurs experts et ensembles, dont Harnoncourt, qui les a coachées toutes les deux. Selon leur tessiture, elles s'épanouissent dans les virtuosités de Haendel ou de Vivaldi. Chacune à sa façon recrée les sortilèges irrémédiablement perdus du chant des castrats, ces chimères vocales mi-hommes, mi-anges, tout en libérant sur scène un tempérament explosif.
Panache Enfant de la balle, née de parents chanteurs, Cecilia a gagné ses galons de star très jeune ; Karajan l'invite à Salzbourg à 23 ans et la firme Decca devient très vite sa maison de disques et de conquêtes. Puis Daniel Barenboïm l'intègre dans sa trilogie Mozart-Da Ponte. En 1993, Claudio Abbado enregistre avec elle Rossini. Mais c'est à 33 ans, avec l'Album Vivaldi, qu'elle trouve sa voie et sa marque de fabrique. Moins précoce, Vivica Genaux trouve sa vocation au sein d'une famille mélomane à Fairbanks (Alaska). Son potentiel de mezzo se révèle tardivement, au cours de ses études de sciences. Claudia Pinza l'aide à progresser et, en 1997, la chance surgit avec un remplacement au pied levé au Met de New York pour le rôle de Rosine dans le Barbier de Rossini.
Voix Elles ont chacune dans la voix quelque chose de flamboyant, de profond et d'immédiatement fraternel. Un sourire projeté. La Bartoli démontre à chaque « disque concept » (CD + livre) l'étendue illimitée de ses capacités. «Elle tire le meilleur parti de la voix qu'on lui a donnée, s'extasie son partenaire, Bryn Terfel. C'est l'art vocal même.» De Vivica Genaux, son mentor baroque, Fabio Biondi, le violoniste chef de l'ensemble Europa Galante, dit qu'«elle réussit à se couler parfaitement dans l'extravagance vivaldienne, c'est-à-dire chanter comme un violon».
Métier Le ressort de leur dynamique : la gourmandise de vivre, une voix saine et une vie sentimentale apaisée, doublée d'un instinct musical très sûr. Et une vision carrée du métier de chanteuse. Ces anti-divas ont une vie tranquille, sans artifice, familiale et gaie, dopée par une curiosité sans limite. La connivence immédiate qu'elles installent avec leur public et leurs partenaires se fait jour à chacune de leurs apparitions.
Succès Déjà, il y a dix ans, son Album Vivaldi vendu à plus de un million d'exemplaires avait révélé le potentiel lyrique jusqu'alors méconnu du Prêtre roux. Le succès de son dernier opus, Sacrificium (Universal/Decca), hommage à l'école de Naples et à ses célèbres castrats, confirme que Cecilia Bartoli reste la plus populaire des mezzos. Sa réhabilitation historique de ces martyrs sacrifiés au nom de la musique et de l'interdiction des femmes dans les églises est aussi poignante que ses invraisemblables trilles. Sa discrétion sur les scènes lyriques (quelques représentations à Zurich, sa résidence, quelques apparitions prévues début 2010, entre autres, Salle Pleyel) ouvre le champ à des tempéraments comme celui de Vivica, qui n'aime rien tant que la scène pour s'y épanouir. En studio, après son premier coup d'éclat en 2001 avec une anthologie d'airs du célèbre castrat Farinelli, elle récidive aujourd'hui avec un bouquet de Pyrotechnics signés... Vivaldi (EMI).
Jardin secret Celui de Bartoli est bien réel : un potager aménagé dans sa résidence suisse ! Elle avoue s'y ressourcer au milieu des plans de tomates et de basilic, avant de plonger dans les bibliothèques pour concocter les programmes dont elle garde le secret. Dans un autre registre, sa passion pour la Malibran ne sera pas restée longtemps discrète avec un récent hommage aussi somptueux qu'exubérant, n'hésitant pas à montrer dans un bus-musée itinérant la collection personnelle d'objets lui ayant appartenu. De son côté, c'est à Pauline Viardot, la sœur de la Malibran, l'égérie de Tourgueniev, de Bizet et de tant d'autres, que Genaux rêve de rendre justice en révélant la beauté de ses compositions. En attendant, cette Italienne (tiens, tiens...) d'adoption - elle a épousé en 2001 un hydrologue vénitien - savoure les voluptés du bel canto, qu'elle va bientôt chanter en France.»
«Vivica Genaux défie Cecilia Bartoli, la plus célèbre mezzo du monde, sur son propre terrain : le bel canto. Portraits croisés de deux artistes que réunit au moins le désir de ressusciter l'art vocal des castrats baroques.
Parcours Il y a sept ans, personne n'imaginait comparer l'Américaine d'Alaska Vivica Genaux à la Bartoli, tant la Romaine dominait de la voix et des chiffres de ventes toutes ses rivales. Pourtant, leur parcours comme leur ambition les rapprochent : début avec Mozart et Rossini, puis révélation du répertoire baroque. Pour investir ces champs en jachère, elles se sont appuyées sur les meilleurs experts et ensembles, dont Harnoncourt, qui les a coachées toutes les deux. Selon leur tessiture, elles s'épanouissent dans les virtuosités de Haendel ou de Vivaldi. Chacune à sa façon recrée les sortilèges irrémédiablement perdus du chant des castrats, ces chimères vocales mi-hommes, mi-anges, tout en libérant sur scène un tempérament explosif.
Panache Enfant de la balle, née de parents chanteurs, Cecilia a gagné ses galons de star très jeune ; Karajan l'invite à Salzbourg à 23 ans et la firme Decca devient très vite sa maison de disques et de conquêtes. Puis Daniel Barenboïm l'intègre dans sa trilogie Mozart-Da Ponte. En 1993, Claudio Abbado enregistre avec elle Rossini. Mais c'est à 33 ans, avec l'Album Vivaldi, qu'elle trouve sa voie et sa marque de fabrique. Moins précoce, Vivica Genaux trouve sa vocation au sein d'une famille mélomane à Fairbanks (Alaska). Son potentiel de mezzo se révèle tardivement, au cours de ses études de sciences. Claudia Pinza l'aide à progresser et, en 1997, la chance surgit avec un remplacement au pied levé au Met de New York pour le rôle de Rosine dans le Barbier de Rossini.
Voix Elles ont chacune dans la voix quelque chose de flamboyant, de profond et d'immédiatement fraternel. Un sourire projeté. La Bartoli démontre à chaque « disque concept » (CD + livre) l'étendue illimitée de ses capacités. «Elle tire le meilleur parti de la voix qu'on lui a donnée, s'extasie son partenaire, Bryn Terfel. C'est l'art vocal même.» De Vivica Genaux, son mentor baroque, Fabio Biondi, le violoniste chef de l'ensemble Europa Galante, dit qu'«elle réussit à se couler parfaitement dans l'extravagance vivaldienne, c'est-à-dire chanter comme un violon».
Métier Le ressort de leur dynamique : la gourmandise de vivre, une voix saine et une vie sentimentale apaisée, doublée d'un instinct musical très sûr. Et une vision carrée du métier de chanteuse. Ces anti-divas ont une vie tranquille, sans artifice, familiale et gaie, dopée par une curiosité sans limite. La connivence immédiate qu'elles installent avec leur public et leurs partenaires se fait jour à chacune de leurs apparitions.
Succès Déjà, il y a dix ans, son Album Vivaldi vendu à plus de un million d'exemplaires avait révélé le potentiel lyrique jusqu'alors méconnu du Prêtre roux. Le succès de son dernier opus, Sacrificium (Universal/Decca), hommage à l'école de Naples et à ses célèbres castrats, confirme que Cecilia Bartoli reste la plus populaire des mezzos. Sa réhabilitation historique de ces martyrs sacrifiés au nom de la musique et de l'interdiction des femmes dans les églises est aussi poignante que ses invraisemblables trilles. Sa discrétion sur les scènes lyriques (quelques représentations à Zurich, sa résidence, quelques apparitions prévues début 2010, entre autres, Salle Pleyel) ouvre le champ à des tempéraments comme celui de Vivica, qui n'aime rien tant que la scène pour s'y épanouir. En studio, après son premier coup d'éclat en 2001 avec une anthologie d'airs du célèbre castrat Farinelli, elle récidive aujourd'hui avec un bouquet de Pyrotechnics signés... Vivaldi (EMI).
Jardin secret Celui de Bartoli est bien réel : un potager aménagé dans sa résidence suisse ! Elle avoue s'y ressourcer au milieu des plans de tomates et de basilic, avant de plonger dans les bibliothèques pour concocter les programmes dont elle garde le secret. Dans un autre registre, sa passion pour la Malibran ne sera pas restée longtemps discrète avec un récent hommage aussi somptueux qu'exubérant, n'hésitant pas à montrer dans un bus-musée itinérant la collection personnelle d'objets lui ayant appartenu. De son côté, c'est à Pauline Viardot, la sœur de la Malibran, l'égérie de Tourgueniev, de Bizet et de tant d'autres, que Genaux rêve de rendre justice en révélant la beauté de ses compositions. En attendant, cette Italienne (tiens, tiens...) d'adoption - elle a épousé en 2001 un hydrologue vénitien - savoure les voluptés du bel canto, qu'elle va bientôt chanter en France.»
Tenho uma grande amiga americana, a Judith, mulher interessantíssima, em Fairbanks (Alaska). Aliás "tenho casa em Fairbanks" quando quiser e penso aproveitar dentro de dois anos. Vou mandar-lhe um mail a perguntar-lhe se conhece Vivica Genaux ?
ResponderEliminarRAUL
Aqui está a pronta resposta da minha amiga de Fairbanks:
ResponderEliminar"Yes, I know Vivica Genaux personnaly. I saw her perform in Berlin a few years ago. She is magnificent and a star for all of us who saw her grow up and realize her dreams. Her father and I were friends and worked at the University together (he died last year). "
RAUL
Tenho o cd dedicado ao Farinelli que é muito belo e bem cantado. Destaco também a direcção do Jacobs.
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