(da esquerda para a direita - Scholl, Daniels e Jaroussky )
Eis um rigoroso artigo sobre o tema:
«Au fait, qu'est-ce qu'un contre-ténor ? Peu de dénominations ont suscité autant de querelles d'experts ! Tout, d'ailleurs, a commencé par un malentendu. En 1943, le compositeur Michael Tippett entend à Canterbury un chanteur à la voix angélique, qui semble n'avoir pas mué : Alfred Deller. Il croit avoir retrouvé la trace de ce mystérieux «contre-ténor» qu'évoquaient Purcell et Bach. Deller, pourtant, ne revendique nullement ce titre : il se qualifie d'alto ! Autrement dit, la voix féminine grave. D'où vient la méprise ?
Klaus Nomi un contre-ténor à l'heure du rock
À l'époque baroque, le terme « contre-ténor » ne désigne pas une technique de chant, mais une ligne sur une partition : celle qui est au-dessus de la partie de ténor. Le terme le plus juste pour qualifier le type de voix ressuscité par Deller serait celui de «falsettiste», car il a recours à la voix de fausset, la «voix de tête». À ne pas confondre avec la «haute-contre», ténor aigu chantant en voix de poitrine ! Les falsettistes (ceux que nous appelons aujourd'hui «contre-ténors», vous suivez toujours ?) ont fleuri au début de l'époque baroque, mais ils ont progressivement disparu, remplacés au XVIIIe par les tout puissants castrats, et au XIXe par les ténors à la voix virile et puissante. Finie, la nostalgie du troisième sexe, fascination pour un corps d'homme produisant des sons de femme.
David Daniels. Bouleversant dans Theodora de Haendel.
Deller fut le premier à redécouvrir cette manière de chanter. Sa voix pure était délicate, plus appropriée aux chants religieux qu'à l'opéra. Mais dès les années 1950, l'Américain Russell Oberlin, montra que l'on pouvait être contre-ténor et acteur. Sa fragilité vocale (épine dans le pied des contre-ténors) ne résista pas à l'opéra, jusqu'à ce que l'Anglais James Bowman vienne montrer que le falsettiste pouvait avoir une voix puissante. La lame de fond de la musique baroque, dans les années 1970, fit éclore des générations de contre-ténors influencés par René Jacobs et son chant complet : voix de poitrine incarnée dans le grave, voix de tête éthérée dans l'aigu. Henri Ledroit, Gérard Lesne, plus tard Andreas Scholl suivirent cet exemple, tandis que l'extraterrestre Klaus Nomi mettait le contre-ténor à l'heure du rock.
Côté américain s'imposait une image virtuose et théâtrale du contre-ténor, loin de tous les clichés : David Daniels, Lawrence Zazzo, Bejun Mehta, sont ces bêtes de théâtre qui affrontent les personnages de guerriers des opéras de Haendel. Du moins quand on les leur confie : car leur ex-collègue Jacobs, devenu chef, s'est mis à soutenir qu'une mezzo soprano était plus appropriée ! D'ailleurs, quand Haendel ne disposait pas d'un castrat, ne recourait-il pas à une femme ? En revanche, le répertoire s'étend, car les compositeurs de notre temps se sont vite intéressés à cette voix : de Britten, avec Le Songe d'une nuit d'été, à Peter Eötvös, dont l'opéra Trois Sœurs est écrit pour trois contre-ténors.»
Eis um rigoroso artigo sobre o tema:
«Au fait, qu'est-ce qu'un contre-ténor ? Peu de dénominations ont suscité autant de querelles d'experts ! Tout, d'ailleurs, a commencé par un malentendu. En 1943, le compositeur Michael Tippett entend à Canterbury un chanteur à la voix angélique, qui semble n'avoir pas mué : Alfred Deller. Il croit avoir retrouvé la trace de ce mystérieux «contre-ténor» qu'évoquaient Purcell et Bach. Deller, pourtant, ne revendique nullement ce titre : il se qualifie d'alto ! Autrement dit, la voix féminine grave. D'où vient la méprise ?
Klaus Nomi un contre-ténor à l'heure du rock
À l'époque baroque, le terme « contre-ténor » ne désigne pas une technique de chant, mais une ligne sur une partition : celle qui est au-dessus de la partie de ténor. Le terme le plus juste pour qualifier le type de voix ressuscité par Deller serait celui de «falsettiste», car il a recours à la voix de fausset, la «voix de tête». À ne pas confondre avec la «haute-contre», ténor aigu chantant en voix de poitrine ! Les falsettistes (ceux que nous appelons aujourd'hui «contre-ténors», vous suivez toujours ?) ont fleuri au début de l'époque baroque, mais ils ont progressivement disparu, remplacés au XVIIIe par les tout puissants castrats, et au XIXe par les ténors à la voix virile et puissante. Finie, la nostalgie du troisième sexe, fascination pour un corps d'homme produisant des sons de femme.
David Daniels. Bouleversant dans Theodora de Haendel.
Deller fut le premier à redécouvrir cette manière de chanter. Sa voix pure était délicate, plus appropriée aux chants religieux qu'à l'opéra. Mais dès les années 1950, l'Américain Russell Oberlin, montra que l'on pouvait être contre-ténor et acteur. Sa fragilité vocale (épine dans le pied des contre-ténors) ne résista pas à l'opéra, jusqu'à ce que l'Anglais James Bowman vienne montrer que le falsettiste pouvait avoir une voix puissante. La lame de fond de la musique baroque, dans les années 1970, fit éclore des générations de contre-ténors influencés par René Jacobs et son chant complet : voix de poitrine incarnée dans le grave, voix de tête éthérée dans l'aigu. Henri Ledroit, Gérard Lesne, plus tard Andreas Scholl suivirent cet exemple, tandis que l'extraterrestre Klaus Nomi mettait le contre-ténor à l'heure du rock.
Côté américain s'imposait une image virtuose et théâtrale du contre-ténor, loin de tous les clichés : David Daniels, Lawrence Zazzo, Bejun Mehta, sont ces bêtes de théâtre qui affrontent les personnages de guerriers des opéras de Haendel. Du moins quand on les leur confie : car leur ex-collègue Jacobs, devenu chef, s'est mis à soutenir qu'une mezzo soprano était plus appropriée ! D'ailleurs, quand Haendel ne disposait pas d'un castrat, ne recourait-il pas à une femme ? En revanche, le répertoire s'étend, car les compositeurs de notre temps se sont vite intéressés à cette voix : de Britten, avec Le Songe d'une nuit d'été, à Peter Eötvös, dont l'opéra Trois Sœurs est écrit pour trois contre-ténors.»
Apesar de achar que todos são vocalmente bons, não consigo simpatizar com o timbre de Daniels, embora admita que ele seja extremamente prudente na escolha do seu repertório e na relação entre este e a sua voz.
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ResponderEliminarNada tendo a ver com contratenores, uma pergunta para todos. Movido mais por curiosidade que por nacionalismo, mas com ambos em mente, claro, acabei de comprar via internet "O Limpa-Chaminés" (Lo Spazzacamino) de Marcos Portugal, na única gravação que penso que exista (Dynamic, Álvaro Cassuto) e a "Inês de Castro" de Persiani, também na única gravação que penso estar disponível (Bongiovanni, Enrique Mozzola). Gostaria de saber se são duas obras que conheceis e que parecer dais delas.
ResponderEliminarMuito obrigado!
Comprei a Inês de Castro do Persiani quando saiu mas não conheço bem a ópera porque a emprestei e não me devolveram. É uma ópera competente e lembro-me de achar achar que a tipologia vocal da protagonista não correspondia à da Fanny Persianni que foi a primeira Lucia, se não me engano. Andou por cá o Persiani e salvo erro foi maestro do s. Carlos.
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